Histoire du Yodle
Le yodle est une technique de chant particulière, où l’on passe sans arrêt des notes graves, dites «de poitrine», aux notes aiguës, dites «de tête» (ou «voix de fausset»). Ce n’est pas du tout simple et il y faut beaucoup d’entraînement! Une autre caractéristique du yodle est constituée par des séquences de syllabes du genre «ho-la-da-ï-ti-yo», qui n’ont pas de sens propre. La voix suraiguë s’entend de très loin. Le but initial du yodle était en effet de communiquer à longue distance, et c’est ainsi que s’appelaient autrefois les bergers et les bûcherons. Dans les pays alpins, le yodle a une longue histoire, et pas seulement en Suisse: en Allemagne, on parle d’Almschrei (ou Almschroa), en Autriche de Wullaöza, Almer et Dudler. Les Pygmées africains et les Inuit (Esquimaux) ont également développé des formes de communication qui ressemblent au yodle – tout comme certaines peuplades du Caucase, de Chine, de Thaïlande, du Cambodge, d’Espagne, de Suède, de Pologne et de Roumanie. En Suisse, l’ancien yodle est intégré la plupart du temps dans une chanson populaire. Ces chansons ont vu le jour il y a 150 ans, à l’époque où les villes grandissaient et que l’horizon se remplissait de cheminées d’usine. De nombreuses personnes regrettaient alors la campagne et cherchaient refuge dans la musique et les danses populaires.
De nos jours, la musique populaire suisse n’est qu’un genre parmi d’autres. Beaucoup de Suisses et Suissesses, surtout parmi les jeunes, n’aiment pas du tout ce qu’ils appellent le Hudigäägeler, et très peu d’entre eux sont capables de yodler.
Pour une partie de la population alpine de Suisse, d’Allemagne et d’Autriche, cependant, la musique populaire traditionnelle reste tout à fait à la mode, de même que pour de nombreux touristes. Magalie essaye de perpétuer cette tradition Suisse dans nos pays de Savoie qui apprécie vraiment ce genre de musique, surtout au près du jeune publique !